The World Beyond -15 by OTGO 2021-2022, acryl on canvas 175 x 100 cm

The World Beyond -15 by OtGO 2021-2022, acryl on canvas 175 x 100 cm
The World Beyond -13, 14, 15

 






Maryna Magnin
Savoie, France – Mars 2023
OtGO: The World Beyond 13/14/15
-- The text in German --

Regarder les tableaux de l’artiste OtGO, c’est plonger dans le monde transcendant de ce dernier. C’est entendre des sons de tambours, des notes de piano ou d’orgue qui, surgissant de nulle part, viennent envahir nos oreilles. C’est voir qu’au-delà des couleurs vives se cachent des sujets d’actualité brûlants. C’est percevoir enfin l’infinie richesse présente dans chaque recoin, chaque détail de ses œuvres. Alors, je vous invite à tendre l’oreille et à ouvrir votre cœur, car le travail d’OtGO mérite avant tout d’être ressenti et non simplement regardé.

De loin, le Triptych The World Beyond (
13,14 & 15) est une combinaison de formes diverses où les couleurs les plus chatoyantes se sont donné rendez-vous. Les formes oranges, présentes sur les tableaux 13 et 14 semblent danser tels des feux-follets. Plus notre œil les regarde et plus ces derniers nous semblent vivants et capables de se déplacer tout en nous réchauffant de leur flamme. Leur danse, sans fin, nous entraîne dans leur sillage. Lorsque l’on s’approche un peu plus, les premières feuilles commencent à apparaître et nous voilà plongés au cœur même d’une forêt où la faune et la flore se côtoient et se mêlent joyeusement.

Sur la toile The World Beyond 15, un arbre gigantesque accueille êtres humains et animaux. Sous nos yeux, ce dernier prend rapidement la forme d’un arbre généalogique et fait alors référence à l’idée selon laquelle le monde ainsi que tous les êtres qui le peuplent font partie d'un Tout. Ils sont ainsi tous reliés les uns aux autres et suivent les mêmes rythmes et les mêmes lois. Les liens que ces différents êtres ont pu nouer entre eux sont forts : plusieurs femmes tiennent des lapereaux dans leurs bras en plus de leurs enfants et des bébés singes s'accrochent aux épaules des femmes. Les frontières les séparant jadis, n’existent plus ici. 

Pourtant, les feuilles finissent par s’écarter en nous laissant entrevoir une réalité bien différente, à l'image d’un monde devenu absurde. Il n’est alors plus question de liberté ou de joie. Nos yeux doivent maintenant faire face à la détresse des êtres que nous avons devant nous. En un claquement de doigts, les toiles délivrent un tout autre message et nos émotions changent du tout au tout. Les barreaux des prisons apparaissent alors à nous et l’attitude calme des êtres se transforme en une attitude d’attente. Ils nous fixent en nous implorant de leur porter secours et de les délivrer. Dans les toiles d’OtGO, celui qui regarde est toujours relié aux peintures : les personnages scrutent toujours le regard de ce dernier, le plaçant ainsi non pas en tant qu’observateur ou simple témoin, mais en tant qu’acteur. Il devient une part indirecte du tableau et à ce qui s’y déroule. De par cette situation, il devient responsable de ce que ses yeux ont touché.

Regardé différemment, The World Beyond 15 prend la forme d’une vieille photographie de famille avant que la guerre ou les tragédies ne fassent basculer définitivement la vie de ceux qui y sont représentés. Ou à l’inverse, peut-être, est-ce une représentation de la population laissée à l’abandon, après les guerres et les ravages, et attendant leur salut, dans les décombres.

Comme souvent, beaucoup de différents animaux sont représentés sur le triptyque : divers primates et félins, lapins, pieuvres et zèbres. N’ayant aucun moyen de changer leur situation, les êtres attendent leur sentence. Vont-ils vivre ou sont-ils condamnés à l’enfermement et à la promiscuité ? Ces tableaux sont comme des pièces de monnaie à double face : d’un côté, elles reflètent l’harmonie entre tous les êtres vivants et d’un autre côté, elles alertent sur la promiscuité imposée à ces mêmes êtres, la disparition de territoires naturels ainsi que d’espèces animales. La peur et l’incrédulité se lisent dans les yeux des prisonniers, aussi bien chez un puma caché dans les feuilles, complètement désemparé, que chez les êtres humains qui commencent à disparaître à petit feu, devenant pratiquement invisibles. Encore une seconde et ils ne seront plus.

Personne n’est épargné. À part certains singes noirs, au rire toujours narquois, et qui ne semblent nullement impactés par la gravité de la situation. Ils sont même amusés par le drame qui se déroule devant eux comme si le risque n’existait pas, comme si tout cela n’était qu’une simple partie d’échecs. Pour tous les autres, le danger est bien réel. Et pour preuve, des viseurs sont pointés sur des singes, lapins et panthères. La traque a déjà commencé. Quant aux êtres humains, quand certains ont le corps qui se fond complètement dans la toile, les rendant à peine perceptibles, d’autres ont des feuilles qui les recouvrent, leur faisant ainsi perdre leur identité. Ils deviennent comme tout le monde et donc comme personne.

Outre leur lente disparition, le symbole du nucléaire apparaît discrètement sur la toile numéro 15, sous forme de pieuvre. L’utilisation de ce céphalopode comme représentation de l’arme nucléaire se justifie par le fait qu’il est très flexible, doté d’une grande intelligence et capable de s’adapter rapidement à différentes situations en changeant par exemple de couleur. En s’arrêtant plus longuement sur cette dernière toile, les branches de l’arbre prennent peu à peu la forme de ruisseaux de sang. Cet effet est d’ailleurs amplifié par la présence des viseurs qui vont venir abattre les animaux, voir les êtres humains par la suite. Aucun tireur n’est visible. Leur funeste mission sera accomplie sans états d’âme, de manière froide et calculée. Peut-être que nous sommes ces tireurs, qui indirectement, participent à la destruction de notre planète.

En ce qui concerne les toiles
13 et 14, la présence massive de la couleur orange nous pousse à nous demander si cette dernière n’est pas, elle aussi, symbole de désolation, une désolation qui prend la forme de flammes venues s’abattre sur les âmes encore vivantes. Le feu envahit petit à petit tout l’espace, détruisant les vies humaines, animales et végétales.

En guise de signature, OtGO a choisi d’apposer directement sa main sur le triptyque, laissant une partie de lui-même sur l’œuvre et créant par la même occasion un lien presque spirituel avec cette dernière.

En fin de compte, ces trois œuvres sont telles des déchirures qui laissent passer la lumière de la vérité. Pour autant, mon interprétation de ce triptyque est personnelle. Lorsque, Cher Lecteur, vous arriverez à la fin de cet écrit, ne suivez pas à la lettre mes mots, mais laissez plutôt votre imagination vous guider. Suivez votre propre intuition et votre propre sensibilité. Racontez votre propre histoire. Le monde de l’art permet une grande liberté et invite au voyage. Je vous souhaite donc d’avoir toujours le courage d’embarquer.



Detailansicht: The World Beyond -15 by OTGO 2021-2022, acryl on canvas, 175 x 100 cm
The World Beyond -15 and OtGO




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Detailansicht: The World Beyond -15


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Detailansicht: The World Beyond -15




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Detailansicht: The World Beyond -15




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Detailansicht: The World Beyond -15





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